La mer Méditerranée est l’une des principales routes maritimes mondiales, traversée par environ 30% du trafic maritime.
Chaque année, des milliers de cargos, pétroliers et navires de toutes sortes traversent les détroits encombrés de Gibraltar et du Bosphore peuplant les routes maritimes des différents sous-bassins de la mer Méditerranée pour transporter des marchandises de toutes sortes, y compris des produits chimiques et pétroliers.
Dans ce contexte, le rapport sur l’état de la qualité de la Méditerranée (2017) du Programme des Nations unies pour l’environnement Nations unies, a identifié une corrélation claire entre la densité du trafic maritime et la fréquence des accidents maritimes qui entraînent des déversements d’hydrocarbures avec pour conséquence la pollution du milieu marin marin et côtier.
La pollution chimique due au pétrole ainsi qu’à d’autres substances toxiques (par exemple les métaux lourds) a un fort impact sur les écosystèmes marins, et cet impact est le plus évident lorsque ces polluants atteignent le milieu marin. Les polluants atteignent le milieu marin côtier où, à l’exception de zones industrielles relativement limitées, de nombreuses activités sociales et économiques dépendent souvent d’un bon état environnemental de l’écosystème.
Dans ce contexte, un modèle numérique hydrodynamique, de vagues et de déversements d’hydrocarbures dans l’archipel toscan, particulièrement sensible aux déversements d’hydrocarbures afin de reproduire les caractéristiques de circulation des eaux de surface et d’estimer la probabilité d’impact des hydrocarbures sur la côte résultant de déversements potentiels liés au trafic maritime.
En même temps, tant pour les côtes sableuses que pour les côtes rocheuses, comme celles qui dominent le paysage de l’archipel toscan, plusieurs études côtières ont été menées pour déterminer la biodiversité, la productivité et l’ensemble des services écosystémiques qu’offre la population actuelle. Les indices de vulnérabilité et d’exposition ont été analysés et estimés afin de définir une échelle de dommages potentiels pour le système côtier par rapport à la possibilité d’un impact des hydrocarbures sur la côte.
Le résultat de cette analyse sont les cartes de risque pour l’ensemble des types de navires considérés pour les années 2019 et 2020, qui sont présentées ici.
Ce sont les communautés et les espèces benthiques prises en compte dans l’analyse:
L’étendue et l’abondance des forêts de macroalgues de L. lichenoides et Chthamalus spp. est estimé à l’aide de la méthode Carlit (Ballesteros et al. 2007, Thibaut et al. 2017). La procédure, dans sa définition originelle, consiste à déterminer les présence et couverture de peuplements caractérisés par C. amentacea (l’espèce arborescente dominante dans la frange infralittorale) le long de transects de 100 m, disposés de manière contiguë le long de la ligne de démarcation entre les deux zones. le littoral, en déterminant les coordonnées géographiques au début et à la fin de chaque transect pour une géolocalisation correcte.L’abondance de Patella ferruginea est évaluée dans la partie centrale (50m) des 10% du des tronçons de côte définis sur la base de discontinuités dans la distribution de C. amentacea.
L’objet principal de l’étude menée dans SICOMAR + sont les peuplements littoraux caractérisés par des forêts de macroalgues de Cystoseira amentacea var. stricta Montagne pour la frange infralittorale et des populations de Lithophyllum lichenoides Philippi, Patella ferruginea Gmelin et Chthamalus spp. pour le mésolittoral. La méthodologie d’élaboration des cartes de vulnérabilité et de dommages comprend deux étapes :
La métodologie a permis d’évaluer les différentes composantes de l’évaluation des risques considérées:
Dégâts: produit de la vulnérabilité pour l’exposition ; exprime la gravité des conséquences attendues à la suite d’un événement indésirable
Exposition: La valeur écologique du peuplement risque d’être perdue en cas de déversement de contaminants dans la mer. L’exposition d’une portion de littoral sera d’autant plus grande plus grande sera la biodiversité, la productivité et la gamme de services écosystémiques que le le peuplement actuel fournit.
Danger: probabilité qu’un événement indésirable (par exemple, un déversement de contaminant) se se produira au cours d’une certaine période dans une zone donnée.
Vulnérabilité: propension à subir des dommages suite aux contraintes induites par un événement d’une certaine intensité; plus la vulnérabilité est importante, plus la propension à subir des dommages. La vulnérabilité est inversement proportionnelle à la résilience, ainsi plus plus la résilience est grande, plus la vulnérabilité est faible.
Enfin Risque ont été évalués en tant que produit de l’aléa à l’endommagement.
Pour une description complète, veuillez vous reporter au rapport de projet dont le lien figure sur cette page.
WaveWatch III (WW3) est un modèle de propagation des ondes de mer de
troisième génération développé par la National Oceanic and Atmospheric
Administration et les National Centers for Environmental Prediction. Les
équations qui régissent le modèle simulent les variations, dans le temps
et l’espace, de l’élévation de la mer et du courant de surface,
l’oscillation moyenne de la surface produite par le vent, la dissipation
et les effets dus à la friction du fond.
Les sorties du modèle
comprennent la hauteur significative des vagues avec sa période et sa
direction associées, ainsi que des informations spectrales concernant
l’énergie à différentes longueurs d’onde.
Les deux couches peuvent être sélectionnées à partir de l’outil Couches situé dans la partie supérieure droite de la carte.